Vu l'étroitesse des lieux, c'est la circulation qui a été privilégiée: d'abord en créant une boîte centrale dégageant un maximum de surface et regroupant les utilitaires; ensuite en jouant sur les double hauteurs; enfin en multipliant les escaliers courant d'un niveau à l'autre. Ceux-ci sont au nombre de six, en bois, en métal, ou en béton, droit, circulaire ou hélicoïdal. Certains ont été dessinés, d'autres ont été hérités et sont classés.
Si l'accès se fait par le deuxième palier, la cuisine a été installée dans la mezzanine, pièce de choix qui donne la vue/la vie sur les toits carougeois. Deux chiens-assis se font désormais face en chiens de faïence et amènent lumière, transversalité et transparence. Sensation de plénitude, de bien-être intérieur.
C'est un écrin où les nuances de blanc (peint, stucco, thermolaqué...) apportent unité et spatialité. Où l'approche, aussi précise que précieuse, semble transformer cette figure archétypique de l'architecture locale en une vision fantasmée par le cinéaste Wes Anderson. Empreint d'un minimalisme scandinave, esthétique et fonctionnel, il est aussi l'expression d'un lifting virginal, puisqu'il s'agit là de la première maison blanche de Carouge. Une pierre blanche à voir comme le symbole d'un renouveau architectural.
Programme : Rénovation d’une maison villageoise
Lieu : Carouge, Genève
Client : Privé
Date : 2012 - 2015
Coût : 1.5 mios
Statut : Réalisé
Equipe : Maya Johnsson
Direction des Travaux : Thinka Architecture
Crédit photo : © Régis Golay / Federal Studio